"Il faut avoir encore quelques chaos en soi pour enfanter une étoile qui danse." F. Nietzsche


mardi 23 mars 2010

Assis dans une clairière

Assis dans une clairière, je pleurais un lutin mort, il ya 3 jours.

« Mais c’est moi, pourtant, qui gît là », me disais ce petit être, de tout son silence.

Je le contemplais pantois, chétif à souhait devant tant d’imperfections en un seul instant.
Impuissant, idiot, interdit.

« Pourquoi avait-il voulu mourir à cet instant ?
Mais pourquoi avait-il voulu mourir ?
Mais pourquoi le regardais-je, sans bouger ?
Mais qu’est-ce que je foutais, là ? …»

Alors une voix m’interrompit dans mon soliloque.
« Les incompréhensions jonchent le sol à la faveur des jours.
Parfois comme des pépites, parfois. »
Puis le vent se tût.

Seul un doux sifflement parvenait alors encore à mon âme.
Il ne me resta plus qu’à l’écouter, et à chanter sur ces airs de folie ce qu’il me restait de souffle au cœur.

samedi 13 mars 2010

Un beau rêve

Découvrez la playlist My baby left me avec Elvis Presley

Je me suis réveillé d’un beau rêve ce matin.

Nous partagions un moment digne d’un souvenir.
Rien à travestir pour être bien. Rien à étouffer pour faire semblant.
Seulement l’évidence, mais pour une fois enfin matérialisée.
L’évidence de toi, de ton sourire, de tes bras, ou de ton souffle dans mes oreilles. Cette évidence d’un souffle pénétrant mon âme langoureusement dans nos va-et-vient complices.
Pas même besoin d’une scène d’amour pour que pleinement nous soyons beaux dans l’instant.
Ta seule présence m’offrait dignement cette chaleur rassurante.

Je rêve de ces jours magnifiés que l’on veut croire beaux.
Je rêve de ton sourire dans mes bras qui serait là, à me réchauffer le cœur et l’âme.
Dans un brasier charmant, seule notre folie douce entretiendrait le secret des jours.
Nos souffles entremêlés n’auraient rien à expliquer pour se laisser mourir dans des baisers sans fin.

Je rêve enfin serein, prêt à m’enivrer de ce mirage délicat.