"Il faut avoir encore quelques chaos en soi pour enfanter une étoile qui danse." F. Nietzsche


mercredi 3 février 2010

La revanche des rêves




Parfois je m’aperçois que celui qui dort dans mon sommeil ne connaît rien de mes rêves.

J’aimerais lui foutre mon pied au cul !
Pas foutu de vivre la moitié de mon temps disponible.
Comme si on était obligé de se préparer à la mort à chaque nuit qui vient !
Se laisser aller dans le grand vide.

Pourtant il ne se gène pas pour m’en envoyer des signes pendant les jours ce faignant. Il fait semblant d’avoir tout suivi du film qui s’est déroulé une nuit, ou l’autre…puis il me balance comme ça une chose ou une autre, sans plus d’explication.
Et il fait des sacrés mélanges ce con !
C’est un artiste à sa manière : sans mode d’emploi et avec tout le flou qui va bien.

Encore l’autre jour, il m’a projeté à l’esprit la vision d’une si charmante créature, et lancé dans le ventre tout ce qui allait avec de sentiments, que j’en aurais cru que je l’avais rencontré cette jeune femme. Assurément j’en rêverais ! Ya pas à dire, il a réussit à me perturber. Etonnamment je suis certain de ne jamais l’avoir connue cette fille, et je ne vois absolument pas quel mélange j’ai pu faire pour aboutir à une telle création. J’ai eu beau cherché, pas moyen de mettre la racine d’un cheveu sur les secrets de cette Pandore.

Rapidement, elle s’est même évanouie de mes pensées à mesure que je courais après elle mentalement. J’ai seulement eu le temps de me confirmer tout ce qui me fascinait dans son image, cherchant à bien garder en tête cette incandescence de beauté.
Mais il ne me reste d’évanescent qu’une vague piste égarée, comme à chaque fois qu’il n’y a pas moyen de remettre l’esprit sur le prénom de celui ou celle à qui l’on voulait s’adresser, jusqu’à oublier ce qu’on voulait lui dire.
.
Ainsi les rêves me narguent même en plein jour. Ils se rappellent à moi pour mieux s’évanouir en fumée. Mais que se passe-t-il donc dans les bras de Morphée pour qu’il soit si jaloux de mes secrets ?

De cet instant je ne garde en mémoire que la certitude qu’il existe, quelque part dans mon esprit torturé, une femme dont peut-être je pourrai reconnaître les traits un jour où je serai en phase avec l’instant, mais toujours fidèle à moi-même.

Mais comment se fait-il alors que je ressente toujours cet amour et se manque de A., chaque jour qui passe. Hanterait-t-elle mes nuits ?

Parfois je m’aperçois que je vis endormi, à défaut de rêver éveillé.

2 commentaires:

  1. C'est vraiment, pour moi, un billet renversant de talent. Quand je te lis je suis gênée que tu prennes parfois la peine de me lire.

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  2. Merci beaucoup mais n'est-ce pas démesuré?

    Je prends parfois du temps à te lire il est vrai. Mais la peine qui en ressort, parfois, révèle une suavité des mots justes.

    Au plaisir...

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